La traverse diagonale - on dit aussi l'écharpe- est ajoutée, vissée sur chaque pièce du portail.

Un peu de vocabulaire, lorsqu'on réalise un portail ou un volet, les lames sont consolidées par une structure en "Z", les parties horizontales se nomment les "barres" et la partie en diagonale se nomme "l'écharpe". Le rôle de l'écharpe est indispensable pour reprendre une partie des efforts pour éviter que le portail ou le volet ne s'affaisse sous l'effet du poids qui s'exerce assez loin des points d'appuis. En effet le portail ou les volets sont en porte-à-faux complet.

Ainsi l'écharpe doit OBLIGATOIREMENT partir du point d'appui bas pour aller chercher le point le plus éloigné du portail. J'ai déjà vu des volets où cette règle n'était pas respectée et les volets s'affaissent avec le temps.

Au niveau de la charnière, j'ai mis trois épaisseur de lames collées (je me débrouille pour placer des morceaux entre l'écharpe), insérer une tige filetée, réaliser un logement circulaire à la défonceuse pour encastrer un bout de poteau rond, pour ce bout de poteau, pris deux morceaux 1/2 poteau bois, deux rondelles et un écrou.

Au pied pour faire un pivot, j'ai percé dans le sol pour mettre un tige en fer qui rentre également dans le portail.

De l'autre coté, il existait un trou creusé dans la pierre (encore un vestige preuve de l'existence d'un portail par le passé). Je réalise un loquet à coulisse qui permettra de verrouiller le portail.

Sur le portail, j'ai ajouté des lames intermédiaires (récupérer sur des palettes) pour avoir un effet plus serré.

Au passage, je réalise une petite palissage avec les mêmes sections de bois pour clôturer (enfin) le potager entre la cabane et le muret en pierre.

La cabane est maintenant terminée, son accès et ses abords finis également.

L'accès est une rampe en bois reposant sur une structure bois. C'est solide, je suis passé plusieurs fois dessus avec mon scooter. J'ai habillé cette rampe de shingle. On verra pour la durabilité.

Au niveau de la toiture, des planches de rives ont été ajoutées à l'arrière (voir épisode 8) et à l'avant. Les planches ont été peintes couleur ardoise. Un cordon de mastic silicone noir fait la jonction avec la couverture, ainsi l'eau ne s'infiltre pas sur les rives.

Pour l'instant la cabane reste couleur bois. Je veux qu'elle grise un peu et on verra ensuite s'il faut la protéger.

Une mini terrasse a été ajoutée sur la gauche

Reste à faire une petite barrière en bois entre le muret en pierre et la cabane.

A terme, je vais poser des mini chéneaux pour récupérer l'eau de pluie et protéger la petite terrasse en bois.

C'est pour ça que c'est PRESQUE fini. D'ailleurs je me demande si ce sera fini un jour?

La suite au prochain épisode...

Il s'agit maintenant de réaliser des portes pour cette cabane. Plusieurs solutions, on peut faire des portes avec des lames à volet qui s'assemblent avec des barres et des écharpes. On les monte ensuite avec des pentures longues extérieures. J'ai choisi une autre technique, je fabrique une structure avec des cadres et j'habillerai l'intérieur des cadres avec des lames de parquet. Je monterai ces portes avec des paumelles qui sont très peu visibles.

D'abord, il faut donc fabriquer le cadre. Là, les menuisiers professionnels ou vrais amateurs éclairés ne devraient pas lire la suite de l'article car les images qui suivent leur seront insupportables!

Cet avertissement étant fait. Il faut comprendre que je fais fi de toutes les techniques nobles d'assemblages du bois, donc point de tenon-mortaise, ni de chevillage à la tire,ni de platebande, de moulure arrêtée...C'est pour cela que ma technique reste accessible à tout le monde pour un résultat somme toute correct.

La structure ou les structures puisque j'aurai 2 portes, sont réalisées en chevrons (8x6). Prendre des chevrons bien droits. Je coupe les morceaux aux bonnes dimensions avec la scie radiale bien réglée pour avoir des coupes bien PERPENDICULAIRES!!. J'obtiens 2 montants et 4 traverses par porte.

Les chevrons doivent avoir la même section sinon le rabot électrique permet de rectifier des petits écarts. J'ai poncé (ponceuse à bande) chaque morceau avant de les assembler.

Je pose les morceaux sur un sol bien plan. Je présente les morceaux entre eux au sol après avoir tracé la position des traverses sur les montants. Je les assemble entre eux (collés ou non) avec 3 sangles à cliquets. Je vérifie l'équerrage aux angles entre traverses et montants. Je serre les sangles à fond et je perce les montants et je viens donc fixer chaque traverse sur les montants par des vis à bois (80mm).

Ensuite, on peut enlever les sangles. Il faut revérifier l'équerrage. Posée au sol, la structure doit être bien plane, pas voilée. Si l'équerrage a bougé, il faut faire "travailler" (la contraindre) la structure pour corriger.

Pour finir et rigidifier, je prends des grandes équerres métalliques plates (140 mm par ex.), je trace leurs emplacements, je les encastre avec la défonceuse (je creuse de l'épaisseur de l'équerre) et je les visse.

Si vous n'avez pas de défonceuse, il faut faire l'encastrement au ciseau à bois et au maillet (un marteau fait l’affaire aussi). C'est plus long mais ça se fait bien. J'ai déjà écrit qu'il faut obligatoirement plusieurs ciseaux à bois dans sa panoplie de bricoleur.

Cadre terminé, on peut présenter la structure de la porte à son emplacement sur la cabane car il va falloir mettre en place les paumelles.

EN CE qui concerne la pose des PAUMELLES, voici ce que j'ai à dire:

Desproges a dit: "le cintre est le pire ennemi de l'homme". J'affirme que c'est faux! Ce statut, peu enviable, de pire ennemi de l'homme est largement mérité par LA PAUMELLE.

En effet, la paumelle est vicieuse, elle a une partie mâle et une partie femelle, elle trompe son monde. Elle peut être à droite ou à gauche et elle peut être coudée ou droite. Il y a une partie sur le dormant (fixe) et une partie sur l'ouvrant (la porte), les deux parties de la paumelles doivent bien se retrouver en face l'une de l'autre, chose qu'elles décident fréquemment de ne pas vouloir. D'autant qu'il faut prévoir 3 (paires de) paumelles par montant qui doivent toutes se retrouver pile-poil en face et là, les paumelles ont tendance à ne pas se mettre d'accord entre elles.

Pour réussir la pose des paumelles, j'ai ma petite technique. Je ferai un article spécifique sur ce sujet.

D'autre part, j'ai encastré à la défonceuse au milieu de l'épaisseur d'un montant une serrure à clé. Il faudra bien la fermer cette cabane.

Pour finir les portes, j'installe à l'intérieur de chaque cadre, en façade, des tasseaux (22x22 mm) coupé à 45° ( coupe d'onglet à 45°, merci la scie radiale). Ils sont collés, vissés ou cloués. Ensuite, je fais une moulure à la défonceuse pour faire plus joli (j'arrête la moulure à 40 mm des coins).

Ensuite on peut venir plaquer par derrière des lames de parquets ou autre pour faire des panneaux. Derrière ces panneaux, pour les fixer, on vient mettre par clouage ou vissage des tasseaux tout autour. Je tiens à préciser que les panneaux sont donc simplement coincés entre les tasseaux de bordure, ainsi les panneaux peuvent se dilater ou se contracter sans contraintes, ce qui implique d'avoir laissé au moins 5 mm (de chaque coté) de jeu en largeur.

La porte est terminée et peut être posée sur la cabane. Par contre, le poids est devenu conséquent, d’où l’intérêt de mettre les paumelles avant!

Prochain article pour finir le bardage extérieur du haut des pignons avant et arrière.

Voici le moment d'habiller la structure. Le choix s'est arrêté sur de la volige posée en clin avec chevauchement. Chaque lame de volige venant recouvrir le haut de la précedente.

Avant de poser le bardage, il faut un peu de préparation au niveau de fenêtres, de la porte et des angles.

Ce clin étant en surépaisseur, je réalise autour de chaque fenêtre un tour avec du1/2 chevron. (chevron=6x8cm, 1/2 chevron=4x6cm).

A la base des fenêtres, je pose un morceau de volige découpé à la bonne forme et dépassant d'environ 50 mm en façade.

Comme je trouve que le raccordement dans les angles sera un peu problématique au niveau finition, je choisi de mettre dans à chaque angle des 1/2 chevrons. Ainsi, ça fera des angles bien propres et bien finis.

Je pose 4 morceaux de 1/2 chevrons à chaque angle et je modifie les 2 montants latéraux de la future porte car il me faut une surépaisseur.

Plutôt que de rajouter une pièce de bois, je démonte et découpe ces derniers pour qu'ils se retrouvent en surépaisseur d'environ 30 mm en façade.

Ceci étant, il me faut quand même ajouter 2 tasseaux 24mmx24mm (1 de chaque coté) pour pouvoir visser mon clin!!

On peut commencer à poser la volige. A la base du 1° bout de volige, j’insère une chute de volige (longueur du clin hauteur 15 à 20 mm) pour que la base forme le même angle que les autres clins.

J’ai un recouvrement de 15 mm. Je visse à environ 12 mm du haut. Ainsi les vis sont quasiment invisibles.

J'alterne vis et clous. Si le clin a tendance à se relever à sa base, je mets des clous en plus.

Des clous "tête homme" bien sûr, enfoncés au chasse clou, ils sont quasi invisibles.

Pour faire joli, je découpe dans une chute de la structure (même section que les pannes) deux jambes de force courbées à poser au niveau de l'avancée de toiture.

Pièces à découper à la scie sauteuse, reprises et finies à la ponceuse à bande en stationnaire. Je réalise à la fin 4 petites moulures à la défonceuse.

Les jambes de forces sont montées visées sur la structure. Prendre des vis de 120 mm.

J'avais déjà abordé la question de l'outillage dans cet article.

Voici l'outillage principal que j'ai utilisé pour faire ma cabane en bois (ou l'abri de jardin).

La scie radiale à traction: le principal et le plus onéreux mais Ô combien pratique pour couper les lames de bois et les lames de terrasse. Pour être à l'aise, prendre un modèle avec traction.

Les visseuses comme déjà expliqué ici, il s'avère vraiment très pratique d'en avoir 2. Pourquoi? En général, il faut faire un avant trou ou une fraisure avant de visser, ainsi on dispose une visseuse avec le foret et l'autre avec l'embout de vissage. Le gain de temps est important. Un point crucial avec les visseuses, si vous souhaitez pouvoir percer des trous, il faut absolument que la visseuse dispose de 2 vitesses, dont une "élevée" pour les perçages.

Dans la mesure du possible, prendre une visseuse avec 2 blocs batteries. C'est toujours très désagréable d'être en panne de batterie et de devoir attendre quand on a plein de vis à mettre.

Une scie circulaire portative, ça sert dans beaucoup de cas, comme pour faire des découpes dans des poteaux, ou déligner des panneaux ou des montants.

Une ponceuse à bande: quand on travaille avec du bois brut et qu'on souhaite le peindre, un coup de ponceuse à bande rend la surface propre très rapidement compte tenu du rendement de la bête. Il m'arrive même de parfaire des assemblages tellement on peut tomber rapidement qq millimètre de bois.

Un rabot électrique: pas obligatoire mais quand on en a un, on lui trouve des usages, c'est l'offre qui crée le besoin.

En tant que bricoleur qui bricole surtout le bois , j'ai aussi une perceuse (sur secteur) et un bon perforateur (sur secteur), des défonceuses, une scie sauteuse (obligatoire), ainsi que différentes ponceuses vibrantes ou rotatives...

Je précise que ça fait un bail que je bricole et que je me suis équipé au fur et à mesure.

Un petit conseil, si je peux me permettre, acheter un 'bon" produit car souvent le "moins cher" ou le "pas cher" ne dure pas. Mais si vous voulez juste faire un petit chantier, ça peut le faire. Comme on dit souvent à juste titre: "on en a pour son argent".

Attention, j'ai pas la prétention d'avoir du super matos. Loin de là, car on peut trouver du beaucoup mieux et du plus haut de gamme.

Je rappelle aussi qu'on a bien besoin de temps en temps d'outil A MAIN: des ciseaux à bois, des râpes à bois, un ou 2 rabots à bois, une scie égoïne... J'ai aussi un antique vilebrequin avec ses mèches mais je ne l’utilise pas.